VÉHICULES BLINDÉS 1914-1918
Les véhicules blindés de la Première Guerre mondiale présentaient bien des insuffisances, les automitrailleuses ne pouvaient guère sortir des routes et les chars tombaient régulièrement en panne. Néanmoins, le 2 octobre 1918, le haut commandement allemand déclarait Il n’y a plus aucun moyen de vaincre l’ennemi, le facteur décisif de sa victoire est le char d’assaut.
BELGIQUE
Une section de voitures blindées Minerva de l’armée belge en opération près d’Houthem au cours du mois de septembre 1917. Les véhicules sont armés de mitrailleuses Hotchkiss à refroidissement par air et bénéficient d’un projecteur orientable.
ROYAUME-UNI-RUSSIE
Des fantassins allemands inspectent une Austin-Putilov abandonnée par son équipage. Ces véhicules étaient d’une grande utilité dans les vastes espaces russes. Assurant la surveillance des lignes de communication.
Un tank Mk-I monte en ligne près de Thiepval en septembre 1918. Un filet protège le haut du véhicule contre les granades.
Un tank Mk1 près de Flers-Courcelette le 16 septembre 196, jour de la première intervention des chars dans la bataille.
Le prototype de char Mk A. Il était mû par deux moteurs Tylor.
Des chars Whippet avancent vers le front sur une route encombrée par les fantassins. A une occasion, ces blndés permirent de capturer 300 soldats ennemis.
Un tank Mk-IV (femelle). Les premiers chars étaient armés de mitrailleuses Vickers, ces armes furent rapidement remplaçées par des Hotchkiss refroidies par air. Un type d’engin fut appelé Mk IV il portait des canons d’un côté et des mitrailleuses de l’autre.
Un tank Mk V (mâle) tire un congénère d'un mauvais pas à l'aide d'un câble d'acier en août 1918. Le tank porte des bandes de couleur rouge à l'avant de la caisse afin d'en faciliter l'identification par l'aviation alliée.
Au plus fort moment de l’offensive de la Somme, en septembre 1916, l’équipage d’une voiture blindée Rolls-Royce attend au côté de son véhicule l’heure d’entrer en action. Le grand nombre de blessés qui entourent la voiture suggère la violence des combats.
Une colonne de voitures blindées Rolls-Royce quelque part sur le front ouest. Tous les véhicules sont lourdement chargés d’effets personnels, de munitions et de pièces de rechange. Compte tenu de l’omniprésence de la boue, les roues sont équipées de chaînes.
Des voitures blindées Lanchester photographiées en Russie en 1917. Ces véhicules parcourent des milliers de kilomètres, luttant contre les forces des empires centraux, patrouillant le terrain, attaquant l’ennemi et participant à l’offensive Broussilov de 1917, la dernière avant l’effondrement du régime tsariste.
ITALIE
Une automitrailleuse Lancia Ansaldo IZ. Une des meilleures voitures blindées de la Première Guerre mondiale. Après avoir représenté le fer de lance des unités motorisées italiennes, elles restèrent en service durant de longues années.
Les chars français au combat
Les blindés français font leur première apparition au combat le 16 avril 1917. Sans être une grande victoire, cette irruption dans la guerre de tranchées d’éléments mobile ne craignat pas le feu défensif des armes automatiques crée la surprise et rompt de manière définitive l’iquilibre des forces maintenu depuis l’arrêt de la guerre de mouvement à la fin de l’année 1914.
À la fin du mois de septembre 1918, un groupe de chars Renault FT 17 monte en ligne pour participer à la bataille de Champagne.
Les généraux en chef des armées alliées, réunis à Chantilly en novembre 1916, conviennent de lancer une offensive en plusieurs points du front. L’attaque principale, située entre Laffaux et le nord de Reims, est fixée au 16 avril 1917. A cette date, les chars seront employés dans un couloir de 6 à 9 km de largeur, au côté de la Ve armée, entre Craonne et l’Aisne. L’unité tactique est le groupe, commandé par un commandant ou un capitaine, constitué par quatre batteries de quatre chars. Au total, huit groupes soit 128 appareils répartis en deux groupements, conduits respectivement par les commandants Bossut et Chaubès, participent à l’attaque du 16 avril.
Au jour de l’attaque, le terrain est boulversé par les tirs d’artillerie, se prête pourtant à leur progression, mais il est offert partout à la vue de l’ennemi. Les blindés exercent principalement un rôle de soutien, leur mission constituant à appuyer la progression de l’infanterie au cours de l’attaque des troisième et quatrième lignes allemandes. La bataille sans être un fiasco, ne sera pas non plus un succès. La dernière ligne allemande, résiste, forçant les troupes françaises à se replier. Quant aux chars, ils ont largement prouvé leur inssuffisances techniques; beaucoups tombent en panne avant même d’avoir engagé le combat, les autres insuffisamment protégés flambent ou résistent mal à l’artillerie adverse. Ainsi sur les 128 appareils partis au combat, 76 sont restés sur le terrain, dont 57 ont brûlé. Ces accidents sont dus à une trop grande quantité de conbustible et d’explosifs deux bidons de 50 litres étaient fixés à l’arrière du char! Ainsi qu’à une mauvaise protection générale.
A la suite de ce demi-échec, le commandement français décide de dégager Reims et d’achever la conquête du Chemin des Dames en enlevant la région du moulin de Laffaux, qui constitue une des charnières du front allemand.
Un Schneider au retour su combat.
L’attaque encore une fois ne sera pas concluente et les douze batteries de chars engagées devront rejoindre leur positions de rassemblement le 7 mai au soir après deux jours de combat, ce n’est que le 23 octobre 1917, sur le plateau de Malmaison, que les chars prouveront réellement leurs qualités. Quelques 70 000 Allemands y seront mis hors de combat, dont 11 200 prisonniers. Le succès de l’opération est dû en grande partie à la rapidité de l’avance française, désorganisant l’artillerie allemande.
Dans l’est de la France, un char Saint-Chamond en cours de réparation dans un centre d’entretient à l’arrière du front.
Il n’en demeure pas moins que ces combats de l’automne 1917 confirmèrent la vulnérabilité des chars lourds dans un terrain semé d’obstacles. Sur 63 chars engagés, 27 n’ont pas dépassé les premières lignes françaises, 15 autres sont tombés en panne dans la position allemande et 21 seulement ont joué un rôle efficace. L’activité des chars va connaître alors une interruption jusqu’au 21 mars 1918, date à laquelle les 900 000 hommes des armées von Bülow, von Mawitz et von Hutter déclenchent en Picardie une attaque contre les IIIe et Ve armées britanniques échelonnées de la Scarpe à l’Oise. C’est le premier jour d’une bataille qui va durer jusqu’à la fin des hostilités.
FRANCE
Des Schneider, ce blindé se révéla décevant en raison de sa faible capacité tout-terrain. Un train de roulement trop court. Et une caisse trop longue ne faisait rien augurer de bon.
Une colonne de chars d’assaut Saint-Chamond en route près de Moyenneville, en 1917. Cette photographie donne une bonne idée de la masse considérable de ce blindé. Handicapé par la trop faible longueur de son train de roulement et par sa garde au sol nettement insuffisante.
Le char Renault FT-17, sans conteste le plus remarquable de tous les blindés de la Première Guerre mondiale, dont la configuration générale annonçait déjà celle des chars à venir. L’industrie de guerre française en produisit des milliers d’exemplaires. Ils devaient constituer le fer de lance des offensives prévues pour le printemps 1919.
Une voiture blindée Peugeot en position d’appui-feu en faveur des troupes britanniques, près de Meteran, au cours de la bataille de la Lys en avril 1918. Dans ces plats pays, les voitures blindes pouvaient se révéler fort utiles, bien que trop indépendantes des routes.
Voiture groupe électrogène avec projecteur – 1914
Camion 16 cv type EP. Vendu pour la Russie
Deux A7V photograpiés depuis les tranchées françaises au mois de juin 1918. Le train de roulement des blindés produit un grand nuage de poussière qui contribue à dissimuler les deux véhicules. Celui de droite, est à quelques mètres de la ligne française, s’apprête à faire feu.
Un A7V revenant d’une bataille à Villers-Bretonneux le 24 avril 1918
La voiture blindée Ehrhardt 1915 était particulièrement conçue pour assurer le maintien de l’ordre. Sa grande hauteur permettait au chef du véhicule de dominer la foule. Son poids de 9 tonnes, son armement de trois mitrailleuses et son équipage de huit hommes en faisaient une redoutable machine de combat.
Photos
Chars français
Le FT 17 préfégrait les blindé qui allaient participer à la Seconde Guerre mondiale.
Un char Schneider effectuant une séance d'éssais. La principale utilité de ce char fut d'enseigner aux troupes blindées françaises la discipline de l'entretient mintieux et régulier des matériels roulants
Un char Saint-Chamond photographié lors d'essais effectués Marly-le-Roi au mois de décembre 1916. Des trachées furent creusées par des sapeurs afin de reproduire les conditions du front.
Chars Britaniques
Un tank Mk V, appartenant au 10e bataillon du corps des blindées, précède une unité de fantassins néo-zélandais lors de la prise de Grevilliers, le 25 août 1918. Quelques soldats, grimpés sur la caisse de l'engin, se font transporer à bon compte en direction du front.
Une photographie de la propagande alliée montrant des tanks Mk V, mis en oeuvre par des équipages américains, partant à l'assaut des lignes allemandes. Le faible nombre de clichés pri au moment des combats donne à celui-ci un réel intérêt. En règle générale, les Américains faiaient appel du matériel français.