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NAVIRES 14/18


LES CUIRASSÉS PRÉ-DREADNOUGHT 1914-1918

Les cuirassés qui permirent au Japon d’écraser la flotte russe en 1905 étaient périmés neuf mois plus tard avec le lancement du Dreadnought. Ce bâtiment représentait une telle révolution que l’on en vin à utiliser le terme pré-Dreadnought pour parler des premiers cuirassés qui prirent néanmoins une part active aux combats de la Première Guerre mondiale.

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FRANCE

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Sur cette photo prise en 1900, on voit le Gaulois qui était un cuirassé périmé au début de la Première Guerre mondiale. Accompagné du Charlemagne, il fit partie de la flotte franco-anglaise qui échoua dans sa tentative de franchissement par la force du détroit des Dardanelles.

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Dans la classe Danton on voit le Toulon qui fit la preuve de la robustesse du fort cloissonnement intérieur des Danton quand il fut touché mais non coulé par les deux torpilles du sous-marin allemand UB-48. Le Danton lui-même n’eut pas une histoire aussi heureuse. Il fut coulé par la seule torpille du U-64 en 1917.

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ITALIE

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Les vaisseaux de guerre italiens recherchaient la vitesse plutôt qu’une bonne cuirasse. Le Regina Elena et ses frères ne faisaient pas exception à la règle. Conçue par Vittorio Cuniberti, important architecte naval de son époque, ils étaient de capables d’atteindre 22 nœuds.

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RUSSIE

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Le Slava fut acheté trop tardivement pour assister à la débâcle de Tsushima. Il servit dans la flotte de la Baltique pendant la Première Guerre mondiale. On le voit sur cette photo après un combat avec le Dreadnought allemand König dans le golfe de Riga; il fut sabordé dans le détroit de Moon.

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L’osliabya était à la tête de la 2e division à Tsushima. Ses frères, le Pobieda et le Peresviet, avaient été détruits à Port-Arthur. Son coût de construction fut phénoménal. Son diamètre tactique était de 600 m et sa vitesse de 19 nœuds.

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Le cuirassé de la classe Poltava faisait tous les trois partie de la flotte du Pacifique russe qui était basée à Port-Arthur en 1904. Le Petropavlosk, que l’on voit ici, fut miné et coulé en entraînant la mort de l’amiral Makarov, le seul officier supérieur qui ne fut pas un incapable.

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JAPON

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Le Shikishima fut le premier cuirassé L’issu du programme de 1896. Sa conception et sa construction en Grande-Bretagne avait été fortement influencée par les Majestic. Le Hatsuse succomba aux mines russes au large de Port-Arthur en 1904.

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Le Mikaza était le navire amiral qui, à la bataille de Tsushima, mit fin à l’hégémonie russe dans le Pacifique et fit du Japon une puissance mondiale. Les cuirassés japonais étaient construits sur des plans et dans les chantiers britanniques. Ce navire est maintenant un musée.

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ROYAUME-UNI

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L’Agamemnon de la classe Lord Nelson fut peint bizarrement pour servir en Méditerranée orientale en 1915. La revalorisation de l’artillerie secondaire avec un calibre de 234 mm s’imposait après les leçons de la guerre russo-japonaise. Malheureusement, l’armement de ces vaisseaux n’était pas adapté à leur déplacement. La solution ne pouvait qu’être le bâtiment à grosses pièces seulement.

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Le royal Sovereign fut construit avec un pont suplémentaire à la différence des cuirassés contemporains. Son haut franc-bord lui donna une meilleure navigabilité. Cependant, le dernier vaisseau de cette classe, le Hood, revint à des plans plus anciens afin de pouvoir embarquer une artillerie principale en tourelles. Une fois en service, il se révéla inférieur.

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Le Majestic fut versé dans la réserve à Nore en 1906, mais reprit du service à Devonport en 1914 pour escorter les navires de transports de troupes canadiennes. Ce fut le navire amiral de Nicolson pendant la campagne des Dardanelles, et il prit part au bombardement du 18 mars 1915. Il fut coulé par l’U-21 le lendemain.

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Le Majestic qui donna son nom à la plus grande classe de cuirassés jamais construite, ne représentait qu’une nouvelle étape dans la conception de vaisseaux de guerre, quand il fut lancé en janvier 1895.

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Edward VII avait décrété que le King Edward VII servirait toujours en tant que navire amiral. Il fut affecté à la Grand Fleet en 1914 pour commander la 3e escadre de ligne. On le voit se stabiliser lentement sur l’eau après avoir été touché par une mine au large du cap de la Colère. Il mit douze heures à sombrer.

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Facilement reconnaissable des autres cuirassés britanniques par leur mât de charge en col de cygne le Triumph de la classe Swiftsure et son jumeau furent, à l’origine construits pour le Chili par la firme Armstrong, mais l’amirauté les réquisitionna quand il lui sembla que le Chili allait les vendre à la Russie.

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ALLEMAGNE

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On voit ici le Kaiser Friedrich III de la classe Kaiser, qui représentait un retour aux anciennes traditions de l’architecture navale allemande après les innovations de la classe Brandebourg. L’artillerie secondaire lourde de seize canons de 150 mm ne pouvait que racheter l’erreur de choix que l’on commit en équipant le vaisseau de quatre pièces de 240 mm.

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Vue à partir du zeppelin L-54 des cuirassés de la classe Wttelsbach en ligne de file. Ils furent mobilisés en 1914 pour former la 4e escadre de ligne, mais on les retira rapidement à cause de leur vulnérabilité au combat. Seul le Zahringen  ne fut pas ferraillé après la guerre.

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Le Preussen que l’on voit ici en 1910 était le 4e vaisseau de la classe Braunschweig. Ce début de la course aux armements anglo-allemande fut certainement une des causes de la Première Guerre mondial.

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ÉTATS-UNIS

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La classe Kearsage nous rapprochait du cuirassé uniquement à grosses pièces puisqu’il embarquait, tout comme le King Edward VII en Grande-Bretagne, une batterie intermédiaire. Il était aussi doté de quatorze canons de 127 mm en batterie de bordée, séparés par des pare-éclats. Le calibre avait été choisi pour être le plus gros des munitions encartouchées existantes.

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Le Mississippi de la classe Mississippi et son frère l’Idaho étaient des versions réduites de la classe Vermont. Ils furent vendus à la Grèce dès que possible sans toutefois offusquer l’opinion publique, et on se servit de l’argent pour acheter un Dreadnought de la classe  New Mexico à la place.

Photos

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Le Conqueror, lancé en 1881, fut le produit d’une mauvaise interprétation de la bataille de Lissa en 1866, qui donna l’impression que l’éperon était un moyen efficace de couler des cuirassés. L’armement du Conqueror était groupé à l’avant pour appuyer un abordage à l’éperon.

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Gros plan sur l’armement de la barbette à canon de 343 mm du Royal Sovereign. Capable de tirer un coup tout les 2,6 minutes et de pénétrer 229 mm d’acier cémenté Krupp à 4 500 m, ces canons n’avaient pas leur pareille à cette époque. Les cuirassés britanniques qui suivirent réadoptèrent des canons de 305 mm à plus grande vitesse initiale.

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Le Fuji fut le premier cuirassé commandé en Grande-Bretagne par la marine impériale Japonaise. Version améliorée de la classe Royal Sovereign, il embarquait des canons de 305 mm et de 40 calibres qui, à cause de leur vitesse initiale étaient des armes très performantes.

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Le gaillard d’avant du Majestic au début de ce siècle, l’apparence nickel était plus important que la manœuvre ou la balistique. Ses canons de 305 mm tiraient des obus de 380 kg capable de pénétrer un cuirassage en acier cémenté Krupp de 297 mm à une portée de 4 500 m.


18/07/2013
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LES CUIRASSÉS 1914-1918

 De tous les artifices utilisés pour galvaniser les ardeurs patriotiques au cours des années précédent la Grande guerre, ce sont incontestablement les défilés de croiseurs de bataille, masses d’acier fumantes, qui ont le mieux symbolisé la puissance militaire.

ÉTATS-UNIS


Les Pennsylvania furent les premiers bâtiments de l’US Navy à être équipés de canons montés sur tourelles triples, une formule qui devait caractériser plu tard la plupart des cuirassés américains.


Même si la batterie principale était mieux disposée que sur le Dreasdnought, le navire de classe Michigan avait un désenvatage, ses machines fonctionnaient au charbon, dégageant une fumée noire et épaisse. Premier navire a avoir été équipé de tourelles superposées, le Michigan faillit également être le premier bâtiment à canons de gros et même calibre à prendre la mer.

FRANCE


Premier Dreadnought français, les bâtiments de la classe Courbet furent achevés bien après que les autres grandes puissances navales du moment se furent lancées dans la course aux armements navals.

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Reconnaissables à la disposition particulière de leurs cheminées, les quatre cuirassés français de la classe Courbet furent armés en 1911et 1912. On aperçoit au second plan un croiseur-cuirassé.


ITALIE


Puissamment armé et très rapide, le Dante Alighieri présentait certaines ressemblances avec un croiseur de bataille. Il compta parmi les premières grosses unités de guerre à être pourvues de tourelles triples en l’occurrence, 4X3 canons de 305mm.

JAPON


Achevé en 1912, le Kongo était pourvu de huit canons de 356 mm et croisait à plus de 27 nœuds. Construit en Angleterre, il devait être entièrement transformé dans les années trente pour servir d’escorteur de porte-avions. Il fut coulé par le sous-marin américain Sealion en novembre 1944.

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Le croiseur de bataille Kongo, photographié ici peu après sa sortie des chantiers navals britanniques.

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Les deux Fuso furent les premiers bâtiments de la marine impériale à être dotés de groupe propulseurs de construction japonaise.

Fleuron de la flotte de cuirassés japonaise, le Fuso est photographié ici au lendemain de la transformation dont il fit l’objet en 1933. Contemporain des cuirassés américains Nevada, il comportait six doubles tourelles disposées axiallement; une catapulte pour avions était installée au-dessus de la tourelle C, en arrière du mât tripode avant en forme de pagode.

ROYAUME-UNI

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Bien que déclassés les pré-Dreadnought de la Royal Navy telles, les unités de la classe Canopus, jouèrent un rôle très actif pendant la Première Guerre mondile. Dernier cuirassés de l’ère victorienne, les Canopus pourvus du nouveau blindage Krupp et de chaudières aquatubulaires perfectionnées. Leur armement se composait principalement de quatre canons de 305 mm.


Le croiseur de bataille Invincible, la cheminée avant du navire devait être allongée en 1915. Rapide et aussi puissammen armés que des cuirassés, les Invincible se révélèrent vulnérables.


Le Bellerophon et ses deux navires frères étaient pour l’essentiel des versions améliorées du HMS Dreadnought. Leurs batteries principales étaient disposées selon la même configuration. A la différence de celui du Dreadnought, le mât avant du Bellerophon était situé en avant de sa cheminée avant, disposition qui avait le grand avantage de maintenir la hune de commandement en dehors de la fumée. En dehors de cela, les armements respectifs des deux navires étaient identiques.

Le colossus au mouillage dans la rade de Scapa Flow, en Écosse. Ce bâtiment faisait partie du Fourth Battle Squadron de la Royal navy.


Reconnaissable à ses deux mâts de hauteurs approximativement égales. Le Queen Elizabeth à la fin de la guerre. Des plates-formes de décollage pour avion devaient être installées peu après sur chacune de ses tourelles superposées. Constituant probablement les meilleurs cuirassés de la Première Guerre mondiale, les bâtiments de la classe Queen Elizabeth étaient rapides et protégés par d’épais blindages.


Unique représentant de sa classe, l’Agincourt se prépare pour effectué un exercice de tir. Pourvu d’une coque particulièrement longue, il comportait pas moins de sept tourelles, toutes disposées axialement.


Le Renown photographié à la fin de la guerre. On remarquera, le long de la coque, la double rangée de hublots témoignant de l’absence de ceinture cuirassée au dessus de la ligne de tirant d’eau. Cette déficience devait être corrigée au lendemain de la guerre. Le Renown, en particulier, devait faire l’objet de modifications.

ALLEMAGNE


Photographié ici avant la guerre, le Schleswig-Holstein était le tout dernier représentant de la génération de cuirassés ayant précédé les Dreadnought. Armé seulement de deux tourelles de 280 mm une à l’avant, une à l’arrière. Il comportait par ailleur quatorze canons de 170 mm en réduits latéraux. On distingue clairement, les sept pièces de tribord, toutes pointées en ligne droite.


Le Moltke et son jumeau le Goeben étaient des dérivés du premier croiseur de bataille allemand, le Von der Tann. Ils furent les derniers bâtiments de leur catégorie à disposer de tourelles médianes en échelon.


Seuls dreadnoughts allemands à trois cheminées, les Helgoland étaient équipés, à l’instar des unités de la classe précédente Nassau, de six tourelles doubles. À la différence de leurs équivalents britanniques, les bâtiments des deux premières classes de dreadnoughts allemands conservèrent les moteurs alternatifs moins puissants des cuirassés de la génération précédente. Les quatre unités de la classe Helgoland prirent part à la bataille du Jutland.

Seuls dreadnoughts allemands à trois cheminées, les Helgoland étaient équipés, à l’instar des unités de la classe précédente Nassau, de dix tourelles doubles. À la différence de leurs équivalents britanniques, les bâtiments des deux premières classes de dreadnoughts allemands conservèrent les moteurs alternatifs moins puissants des cuirassés de la génération précédente. Les quatre unités de la classe Helgoland prirent part à la bataille du Jutland.

Censés constituer les équivalents allemands des cuirassés britanniques de la classe Queen Elizabeth, les Baden se révélèrent d’une conception moins réussie. Pourvus de chaudières à charbon et dotés d’un armement principal moins efficace, les deux bâtiments jamais achevés de cette classe ne participèrent qu’à un petit nombre de combats.

Photos

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 L’amiral sir David Beatty à bord du Lion, accompagné de son capitaine de pavillon A.E. Chatfield. Beatty s’était distingué lors de la guerre des Boxers en 1900 au cours de laquelle il fut promu capitaine à l’âge de 29 ans. Chose exceptionnelle! Il fut ainsi le plus jeune amiral anglais depuis Nelson et mena au combat l’escadre des croiseurs de bataille de la Royal Navy avec l’élan d’un officier de cavalerie légère. Sur le pont du Lion, Beatty lança un de ces euphémismes si typiques de l’humour anglais; assistant à la destruction de l’Infatiguable et du Queen Mary, il se tourna vers Chatfield et lui dit : Il semble que quelque chose n’aille pas avec nos sacrés bon Dieu de bateaux aujourd’hui.

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L’espacement qui sépare les cheminées du Lion trahit la disposition des quarante deux chaudières et des machines placées, avec la quatrième tourelle, au centre du navire. La photographie nous montre le Lion mouillant à Ivergordon au début de l’année 1915. Le navire a déjà débarqué ses canots de la superstructure.

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Le Lion et le Tiger au cours d’un exercice avec un navire de la classe R. les pertes subies au cours de la bataille du Jutland, pertes judtifiées au regard des résultats obtenus, discréditèrent le croiseur de bataille. N’ayant pas de rôle bien défini à jouer l’après-guerre, ces navires furent les premiers à être mis hors service à la suite du traité de Washington.

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Des croiseurs de batailles de la classe Lion avant la bataille du Jutland. Le princess Royal et le Lion furent tous deux endommagés au cours de cet affrontement, mais échappèrent au sort de leur confrère. Le Queen Mary fut attaqué par deux croiseurs de bataille allemands, le Seydlitz et le Derfflinger dont les coups frappèrent l’avant et le magasin Q et provoquèrent une explosion qui détruisit totalement le navire et fit périr 67 officiers et 1209 matelots, ne laissant qu'’une poignée de survivants. Sur la photo on remarquera les filets antitorpilles lancés quand une attaque de sous-marin menaçait.

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Cet vue inhabituelle du Lion nous montre la disposition particulière des superstructures, avec la tourelle isolée placée au milieu du navire, une bonne part de l’espace potentiellement utilisable est perdu par la nécessité de donner aux batteries des angles de tir acceptables. On ne pouvait rien monter dessus à caus des dangers d’explosion. Remarquez que les filets antitorpilles ont été lancés.

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Une image de la bataille du Jutland. On y voit le Lion, fonçant à pleine vitesse, peu avant de recevoir un coup presque fatal à la hauteur de la tourelle Q. La témérité de Beatty, dans la manière de mener ses croiseurs au combat, a entraîné des pertes mais a permis de réaliser ses objectifs premiers : observer, informer, contenir Hipper et attirer la flotte de haute mer allemande sous les canons de Jellico.


18/07/2013
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CROISEURS-CUIRASSÉS 1914-1918

Six ans avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, les Anglais lancèrent le premier croiseur de bataille. Mais malheureusement pour leurs équipages, les anciens croiseurs-cuirassés n’avaient pas été déclassés pour autant. Trop lent pour intercepter la nouvelle génération, et trop faibles pour retenir sur la ligne de combat, ils ne s’en battirent pas moins tout au long de la guerre en subissant de lourdes pertes.

ÉTATS-UNIS


On voit ici le cuirassé avant sa reconstruction en 1909. Le haut franc-bord et la rentrée exagérée lui donnait un air très français. Toutefois, sa combinaison de couleurs ocre et jaune était typiquement américaine. Le Brooklyn, seul unité de sa classe, était une version améliorée du Saratoga. Son armement de huit canons de 203,2 mm préfigurait ce que l’on allait retrouver plus tard sur les croiseurs de première classe.


Classe Pennsylvania, d’un déplacement approchant les 15 000 tonnes, les bâtiments de la classe California furent les premiers croiseurs-cuirassés américains à être construit par les États-Unis sur une échelle européenne.


L’armement de la classe Pennsylvania était léger pour les dimmensions de ce bâtiment. On avait cherché à alléger les navires afin de leur donner une bonne vitesse.


Les Américains construisirent quatre croiseus-cuirassés de la classe Tennessee, les USS Tennesse, Washington, North Carolina et Montana rebaptisés plus tard Memphis, Seattle, Charlotte et Missoula, le dernier fut achevé en 1908. Le camouflage de guerre du Tennessee est un changement radical de la panoplie du Brooklyn. Les Tennessee furent les derniers croiseurs-cuirassés à être construit par les États-Unis.

RUSSIE


La silhouette du Rurik est facilement reconnaissable à ses trois cheminées tronquées. Toutes ses batteries principales étaient logées dans des affûts jumelés qui permirent d’installer vingt canons à tir rapide dans des réduits simples répartis le long du pont supérieur.

ALLEMAGNE


La conception du Blücher est due à une intoxication savamment montée par les Britanniques, qui firent croire que les nouveaux Invincible seraient des croiseurs conventionnels à canons de 233,7 mm. En conséquence, les Allemands dotèrent le Blücher d’un armement bien supérieur. Les canons de 210 mm du Blücher avaient une meilleure portée que ceux que l’on trouvait sur les croiseurs britanniques de l’époque. Ses huit canons de flanc rendaient sa cannonade autrement plus redoutable que les cinq canons des modèles britanniques.

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Il ne fait aucun doute que le Blücher fut le meilleur croiseur-cuirassé jamais construit, mais il n’aurait pas dû servir dans une escadre de cuirassés, Détaché auprès de l’escadre de Hipper à Dogger Bank, il fut détruit par l’escadre de Beatty. On voit ici l’équipage chercher un lieu sûr alors que le navire coule en arborant toujours son pavillon.

 


Le Gneisenau et son frère le Scharnhorst formaient le fer de lance de l’escadre de l’est asiatique commandée par von Spee. Ces deux croiseurs remportèrent la victoire de la première grande bataille navale de la guerre. Le Scharnhorst coula à 16 h 17 avec ses 770 hommes d’équipage avec le courageux von Spee. Le Gneisenau ne survécut pas longtemps. A 18 heures, tout était terminé, et les croiseurs de la bataille mirent les chaloupes à la mer pour tenter de sauver le plus d’hommes possible d’une mort certaine dans l’eau glacée.

Les origines du croiseur-cuirassé

Le croiseur-cuirassé fut conçu pour assurer une triple fonction : l’éclairage de la flotte, la lutte contre les bâtiments de même type et la présence armée dans les colonies. Cette dernière mission pouvant se compléter par une éventuelle guerre de course contre le commerce ennemi.

On peut faire remonter les origines du croiseur-cuirassé français aux travaux de l’ingénieur naval Dupuy de Löme. Homme d’esprit hardi et novateur, il avait compris tous les avantages que pouvait tirer la marine de guerre de la double révolution que constituaient le blindage en acier et l’utilisation de la vapeur. Son action au sein de la marine française avait permis de jeter les bases d’une flotte moderne comprenant également l’usage des bâtiments sous-marins.


Le Powerful fut construit par la Royal Navy en réponse à un renforcement de la flotte russe. Rapide et possédant une grande autonomie, le bâtiment était néanmoins sous-armé. Le déséquilibre de ce type de navire conduisit la Royal Navy à mettre au point la classe Diadem, ébauche des nouveaux croiseurs-cuirassés.

Les progrès technologiques de la métallurgie permirent à la fois d’accroître la puissance des machines et la charge propulsive des projectiles dont la portée des canons, ainsi que le renforcement de la protection des œuvres vives. Les grandes nations européennes se lancèrent dans une course aux armements qui fut l’occasion de mettre au point de nouvelles formules de navires de guerre. Mais le progrès de techniques ne se limitait pas aux cuirassés. Il fallait aussi des navires plus rapides et au long rayon d’action, pour patrouiller aux confins des empires, protéger le commerce et perturber celui de l’adversaire. Pour ces cas de figure, il fallait combiner un armement raisonnable, un blindage suffisant, une grande vitesse et une confortable autonomie. C’était la naissance du croiseur-cuirassé.

Les français se lancèrentdans l’aventure avec le Colbert en se souvenant des gloires passées de la course. Les Russes, qui cherchent depuis Pierre le Grand leur avenir sur les mers, construisirent en 1870 la classe General Admiral.


Avec le Cressy, le croiseur-cuirassé fit sa réputation dans la marine britannique. Il conservait l’armement des Powerful deux gros canons de chasse et une batterie secondaire réduit, mais les réduits inférieurs étaient beaucoup trop bas sur l’eau pour servir même sur une mer calme.

La Royal Navy, dominant les mers à cette époque, ne pouvait laisser passer cet événement sans réagir. En 1877 apparaissait le Shannon, qui possédait non seulement des blindages verticaux, mais aussi un blindage de pont. Ce bâtiment fut à l’origine de la vogue des bâtiments presque aussi grands que des navires de second rang, mais capable de rivaliser avec eux. En théorie, ils possédaient principalement un avantage de vitesse qui ne comptait guère dans la pratique, ce qui conduisait ces croiseurs à naviguer dans les mers lointaines où ils ne risquaient pas de rencontrer des cuirassés ennemis.


Le sort du Cressy laissa entrevoir l’évolution de la bataille navale. Naviguant à vitesse réduite au large de la côte hollandaise avec deux de ses jumeaux, le Hogue et l’Aboukir, il fut attaqué par le sous-marin allemand U-9.

La vitesse ne pouvait être améliorée qu’au détriment de la protection, ce qui aboutit pendant un temps à la mise à l’eau de navires moins armés et moins protégés. Incapable d’engager le combat avec un cuirassé, les croiseurs se trouvèrent dans la même incorfort de position que jadis les régates par rapport aux vaisseaux de rang. Avec l’aube du nouveau siècle, les améliorations des blindages proposés aux marins rendirent possible des ponts blindés et une protection verticale tout en conservant un armement minimal et une vitesse acceptable. La tactique navale de l’époque obligeait les croiseurs à embarquer une artillerie d’un calibre important pour pouvoir être intégrés à une ligne de bataille composée des cuirassés. Cela tout en conservant deux de leurs attributions traditionnelles, les croisières dans les colonies et la guerre de course.

ROYAUME-UNI


Le décret de défense naval de 1889 fut responsable de l’essor rapide de la force de croiseurs britanniques. Le Blake fut certainement un précurseur. Si l’on en juge par les réduits du pont principal et par l’armemement qui allait devenir la norme dans la marine britannique.

Conçu avant tout pour servir de navires amiraux à des escadres outre-mer et pour la protection des intérêts commerciaux, les Blake étaient armés de canons de chasse de 233,7 mm sur l’avant et sur l’arrière, et d’une batterie principale de dix canons de 154,4 mm. A cause de leur âge, ils ne prirent part à aucune opération après 1914.


En dépit de l’action peu reluisante de son jumeau de Good Hope à Coronel, le Drake fut un digne successeur de la tradition des Cressy. Sa conception souffrait malheureusement d’idées périmées, comme l’éperon et les réduits inférieurs qui ne servaiaent vraiment à rien.


On voit le Suffolk (à gauche) en compagnie du Brooklyn dans les eaux de Vladivostock. L’histoire de la classe Conty connut des hauts et des bas. Le Monmouth fut perdu à Coronel, mais le Kent prit part à la bataille des Malouines où, en excédant sa vitesse normale, il ratrapa le Nüremberg et le coula.


Le Black Prince et son frère furent les derniers croiseurs-cuirassés britanniques à être dotés d’une batterie secondaire de canons de 152,4 mm qui étaient inutilisables même sur mer calme. Ce n’étaient pas de bons navires. Il fallut attendre l’arrivée des classes Warrior et Minotaur pour voir l’adoption d’un agencement de canons rationel.

FRANCE


Le Bruix de la classe de l’Amiral Charner au large de Solanique en décembre 1915. Noter la rentrée exagérée qui était typique des idées françaises de cette époque. Le Bruix était un bâtiment supérieur à ses contemporains britanniques comme les Hermoine par exemp

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Le Latouche-Tréville était un de ces trois vaisseaux construits en 1890 pour la guerre de course. Ils étaient encore en service pendant la Première Guerre mondiale


Le Gloire de la classe Kléber, Gueydon et Aube, était une des ses unités. Le Sully fit naufrage en février 1905, mais les quatre autres bâtiments servirent pendant toute la guerre.


 
La classe Gambetta se composait d’excellents bâtiments, capables de faire 17 nœuds en n’utilisant que la moitié de leurs chaudières et de maintenir une vitesse constante de 18 nœuds pendant soixante-douze heures d’affilée.


Le Waldeck Rousseau a jeté l’ancre au large d’Alger. C’était un bon croiseur qui fut pourtant rapidement détrôné par les croiseurs de bataille. Bien capable de pointer neuf canons sur chaque flanc, le Waldeck Rousseau avait une canonade moins puissante que celle des Minotaur britanniques.


17/07/2013
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SOUS-MARINS 1914-1918

De 1914 à 1918, les sous-marins connurent une formidable évolution. Cantonnés initialement dans des missions côtières, ils s’aventurèrent, au fil des mois de plus en plus loin de leurs bases. L’Allemagne comprit très tôt le parti qu’elle allait pouvoir tirer de leur utilisation et les U-Boote faillirent donner la victoire à la Kriegsmarine.

ALLEMAGNE


Le UC-5 saisi en 1916 par la Royal Navy après avoir perdu sa route en mer du Nord. Photographié ici le long de la jetée de Temple bar, le submersible allemand était armé de douze mines larguées par six tubes verticaux traversant la coque.


Un U-Boote, arborant un dessin de camouflage interessant, se rend en 1918. Alors que la plupart des équipages de la flotte de haute mer allemand se mutinèrent, des officiers volontaires tentèrent de pénétrer avec un sous-marin dans la base britannique de Scapa Flow pour une mission suicide.


L’épave d’un U-Boote échouée sur une plage du Sussex en 1919. Après la victoire, les Alliés se partagèrent ce qui restait de la flotte ennemie, mais beaucoup de U-Boote sombrèrent accidentellement, au moment où les marins allemands étaient censés les remettres à leurs nouveaux propriétaires.


Préfigurant les submersibles de la Seconde Guerre mondiale, les croiseurs sous-marins de type U-139 UA ou U-Kreuzer, déplaçaient près de 2 500 t en plongée. Ne pouvant emporter, malgré leurs dimensions, que dix-neuf torpilles. Ils avaient été dotés en échange d’un armement externe puissant, deux canons de 150 mm et en option, une pièce de 88mm.


Cette photo prise en 1918 montre le U-35 à Harwich en compagnie de d’autres navires allemands remis aux Alliés.

ÉTATS-UNIS


Réservée quant à l’utilité effective du sous-marin, l’US Navy ne se dota tardivement de submersibles. De petites dimensions, les sous-marins américains de la Première Guerre mondiale étaient moins performants que leurs équivalents européens. Les unités de la classe K, notamment, étaient dotées de moteurs diesel peu fiables.

FRANCE

Opérant au sein de la flottille du Maroc de la marine française en 1917-1918, Le Dupuy de Lôme basé à Gibraltar, constituait la réplique en plus grand de l’Archimède. Équipé de moteurs alternatifs, il atteignit lors d’essais la vitesse de 19 nœuds. Son appareil propulseur devait être remplacé après la guerre par un diesel Grupp de 1 200 ch saisi sur un ancien sous-marin allemand.

ROYAUME-UNI


Doté d’un seule lance-torpille et de huit membres d’équipage, le HM Submarine No 2 de 113 t fut le premier sous-marin à entrer en service dans la Royal Navy. Le No 1 sombra en 1913 alors qu'’il était en remorque et ne fut retrouvé qu’en 1981. il est au musée de Gosport.


L’immersion périscopique d’un sous-marin de la Royal Navy. Une fois en mer, les commandants étaient livrés à eux-mêmes, car les techniques radios utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale pour contrôler les U-Boote depuis la terre étaient encore à leurs premiers balbutiements.


Les navires de la classe K furent conçus comme des sous-marins de croisières capables d’une vitesse de 24 nœuds en surface. Aucun moteur Diesel de l’époque n’étant à la hauteur, des turbines à vapeur furent montées, avec un diesel pour le générateur.


L’intérieur exigu d’un sous-marin britannique. Quand la tailles des bâtiments augmentèrent, celle des équipages en fit autant, et l’espace demeura une denrée rare. L’odeur de chou rance qui règne inévitablement dans ce type de navire reste l’un des éléments les plus désagréables de la vie des sous-mariniers.


Photographié ici à Scapa Flow le G 14 était l’une des quatorze unités d’une classe de sous-marins commandée avant la guerre pour répondre aux rumeurs exagérées concernant les performances des U-Boote allemands. Les sous-mariniers de la Royal Navy s’acquittèrent fort bien de leur tâche.


Les sous-marins côtiers de la classe C furent les premiers à être construits en grande quantité pour la Royal Navy. Malgré leur faible rayon d’action et leur moteur à essence. Ils eurent pendant le conflit une activité opérationnelle importante.


Pris sous les tirs des hydravions allemands, le C-25 tente vainement de manœuvrer, Il devait être secouru par le sous-marin poseur de mines E51, qui, bien que pris lui aussi en chasse par les Hansa-Brandenburg, parvint à le remorquer jusqu’à Harwich.


E-1, convoyé jusqu’à Mourmansk puis transféré par voie de terre dans la mer Baltique. Il fut finalement sabordé à Helsingfors en avril 1918, alors que les Allemands s’apprêtaient à s’en emparer. Le E1 à l’instar des submersibles britanniques, qui allaient opérer en Méditerranée pendant la Seconde Guerre mondiale, il arborait un camouflage bleu lui permettant de passé inaperçu dans des zones de hauts fonds. Initialement dépourvus de canons externes, les E furent équipés après coup d’une ou plusieurs pièces. L’amirauté britannique commanda en 1911 six exemplaires d’une version agrandie de la classe D.

 


Le K 6 photographié avant la modification de sa proue. Alors qu'’il avait été prévu de les doter de torpilles de 533 mm, les K furent finalement armés de projectiles de 457 mm.


Capable, grâce à leur vitesse maximale de plus de 20 nœuds, de suivre les évolutions de la flotte de combat, les sept de la classe J formèrent l’une des premières classes de sous-marins d’escadre. Le J1 fut équipé par la suite d’un dispositif de mouillage de charges de profondeur.


Des quatre unités que comptait la classe M, seul le M1 participa à des opérations. La formule du sous-marin-canonnière fut abandonnée après la guerre. Le M2 devint un porte-hydravions, le M3, un mouilleur de mines, et le M4 ne fut jamais achevé. La formule du sous-marin-canonnière mise en œuvre avec la classe M, visait à pallier l’inefficacité au combat des premiers sous-marins, trop lents en surface et mal armés. Équipés d’un canon de 305 mm, les classes M étaient censés couler un navire ennemi en ne tirant que quelques salves.


En avance sur leur temps Les classes R étaient des sous-marins spécialement conçus pour faire la chasse aux submersibles ennemis. Rapides et très maniables, ils disposaient par ailleurs de puissants moyens de détection cinq hydrophones externes logés dans le carénage.

Grâce à leur profile hydrodynamique, qui contrastait avec les lignes lourdes et disgracieuses de la plupart des autres sous-marins de l’époque, Les classes R pouvaient atteindre en plongée la vitesse de 15 nœuds. Achevés dans les derniers mois de la guerre, ils devaient cependant passer inaperçus faute d’avoir pu faire leurs preuves.

ITALIE


Le sous-marin de la classe S1 entrant dans le port de Brindisi en 1916. Construit en Grande-Bretagne sur des plans italiens, ce sous-marin avait servi pendant la première année de guerre au sein de la Royal Navy avant d’être cédé à la marine italienne. Approximativement de même dimension que les sous-marins britanniques de type C, les S étaient légèrement plus lents, mais bénéficiaient en revanche d’une plus importante réserve de flottabilité. 

Photos

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Les marines cherchèrent à se doter de sous-marins bénéficiant d’une autonomie et d’une vitesse en surface leur permettant de coopérer étroitement avec la flotte. Le J7, bâtiment construit en 1917 pour le compte de la marine australienne.

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Photographié au large des Dardanelles, le sous-marin britannique E2. C’est à ce bâtiment qu'il revient d’effectuer en janvier 1916 l’ultime patrouille sur ce théâtre, au moment de l’évacuation des dernières forces alliées de triste pays d’opérations.

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Les quais de Constantinople après que le sous-marin britannique E-11, commandé par Nasmith ait pénétré dans le port et tiré une slave de torpille qui coula un gros navire marchand et détruisit cette partie des docks. Nasmith prit même le temps de faire une photo à travers le périscope pour que sa visite passe à la postérité.

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Le détroit recelait des courants dangereux, et les turcs y avaient mouillé de nombreuses mines; il était en outre puissamment défendu par des forts. Sur cette photo, l’équipage triomphant fête son retour.

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Le commandant du E2 pose près de son canon après une patrouille dans la mer de Marmara. Le E2 était à l’origine équipé d’une pièce de douze, mais il reçut à malte un canon de 102 mm.

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Le E11 revient de sa patrouille la plus fructueuse; le 8 août 1915, il a en effet coulé le cuirassé turc Heireddin Barbarossa (L’ancien navire allemand de la classe Brandebourg Kurfürst Friedrich Wilhelm), qui avait eu une carrière active en tant que bâtiment amiral de la flotte ottoman conseillée par les Allemands. 


17/07/2013
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