armements14-18

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LES CUIRASSÉS 1914-1918

 De tous les artifices utilisés pour galvaniser les ardeurs patriotiques au cours des années précédent la Grande guerre, ce sont incontestablement les défilés de croiseurs de bataille, masses d’acier fumantes, qui ont le mieux symbolisé la puissance militaire.

ÉTATS-UNIS


Les Pennsylvania furent les premiers bâtiments de l’US Navy à être équipés de canons montés sur tourelles triples, une formule qui devait caractériser plu tard la plupart des cuirassés américains.


Même si la batterie principale était mieux disposée que sur le Dreasdnought, le navire de classe Michigan avait un désenvatage, ses machines fonctionnaient au charbon, dégageant une fumée noire et épaisse. Premier navire a avoir été équipé de tourelles superposées, le Michigan faillit également être le premier bâtiment à canons de gros et même calibre à prendre la mer.

FRANCE


Premier Dreadnought français, les bâtiments de la classe Courbet furent achevés bien après que les autres grandes puissances navales du moment se furent lancées dans la course aux armements navals.

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Reconnaissables à la disposition particulière de leurs cheminées, les quatre cuirassés français de la classe Courbet furent armés en 1911et 1912. On aperçoit au second plan un croiseur-cuirassé.


ITALIE


Puissamment armé et très rapide, le Dante Alighieri présentait certaines ressemblances avec un croiseur de bataille. Il compta parmi les premières grosses unités de guerre à être pourvues de tourelles triples en l’occurrence, 4X3 canons de 305mm.

JAPON


Achevé en 1912, le Kongo était pourvu de huit canons de 356 mm et croisait à plus de 27 nœuds. Construit en Angleterre, il devait être entièrement transformé dans les années trente pour servir d’escorteur de porte-avions. Il fut coulé par le sous-marin américain Sealion en novembre 1944.

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Le croiseur de bataille Kongo, photographié ici peu après sa sortie des chantiers navals britanniques.

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Les deux Fuso furent les premiers bâtiments de la marine impériale à être dotés de groupe propulseurs de construction japonaise.

Fleuron de la flotte de cuirassés japonaise, le Fuso est photographié ici au lendemain de la transformation dont il fit l’objet en 1933. Contemporain des cuirassés américains Nevada, il comportait six doubles tourelles disposées axiallement; une catapulte pour avions était installée au-dessus de la tourelle C, en arrière du mât tripode avant en forme de pagode.

ROYAUME-UNI

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Bien que déclassés les pré-Dreadnought de la Royal Navy telles, les unités de la classe Canopus, jouèrent un rôle très actif pendant la Première Guerre mondile. Dernier cuirassés de l’ère victorienne, les Canopus pourvus du nouveau blindage Krupp et de chaudières aquatubulaires perfectionnées. Leur armement se composait principalement de quatre canons de 305 mm.


Le croiseur de bataille Invincible, la cheminée avant du navire devait être allongée en 1915. Rapide et aussi puissammen armés que des cuirassés, les Invincible se révélèrent vulnérables.


Le Bellerophon et ses deux navires frères étaient pour l’essentiel des versions améliorées du HMS Dreadnought. Leurs batteries principales étaient disposées selon la même configuration. A la différence de celui du Dreadnought, le mât avant du Bellerophon était situé en avant de sa cheminée avant, disposition qui avait le grand avantage de maintenir la hune de commandement en dehors de la fumée. En dehors de cela, les armements respectifs des deux navires étaient identiques.

Le colossus au mouillage dans la rade de Scapa Flow, en Écosse. Ce bâtiment faisait partie du Fourth Battle Squadron de la Royal navy.


Reconnaissable à ses deux mâts de hauteurs approximativement égales. Le Queen Elizabeth à la fin de la guerre. Des plates-formes de décollage pour avion devaient être installées peu après sur chacune de ses tourelles superposées. Constituant probablement les meilleurs cuirassés de la Première Guerre mondiale, les bâtiments de la classe Queen Elizabeth étaient rapides et protégés par d’épais blindages.


Unique représentant de sa classe, l’Agincourt se prépare pour effectué un exercice de tir. Pourvu d’une coque particulièrement longue, il comportait pas moins de sept tourelles, toutes disposées axialement.


Le Renown photographié à la fin de la guerre. On remarquera, le long de la coque, la double rangée de hublots témoignant de l’absence de ceinture cuirassée au dessus de la ligne de tirant d’eau. Cette déficience devait être corrigée au lendemain de la guerre. Le Renown, en particulier, devait faire l’objet de modifications.

ALLEMAGNE


Photographié ici avant la guerre, le Schleswig-Holstein était le tout dernier représentant de la génération de cuirassés ayant précédé les Dreadnought. Armé seulement de deux tourelles de 280 mm une à l’avant, une à l’arrière. Il comportait par ailleur quatorze canons de 170 mm en réduits latéraux. On distingue clairement, les sept pièces de tribord, toutes pointées en ligne droite.


Le Moltke et son jumeau le Goeben étaient des dérivés du premier croiseur de bataille allemand, le Von der Tann. Ils furent les derniers bâtiments de leur catégorie à disposer de tourelles médianes en échelon.


Seuls dreadnoughts allemands à trois cheminées, les Helgoland étaient équipés, à l’instar des unités de la classe précédente Nassau, de six tourelles doubles. À la différence de leurs équivalents britanniques, les bâtiments des deux premières classes de dreadnoughts allemands conservèrent les moteurs alternatifs moins puissants des cuirassés de la génération précédente. Les quatre unités de la classe Helgoland prirent part à la bataille du Jutland.

Seuls dreadnoughts allemands à trois cheminées, les Helgoland étaient équipés, à l’instar des unités de la classe précédente Nassau, de dix tourelles doubles. À la différence de leurs équivalents britanniques, les bâtiments des deux premières classes de dreadnoughts allemands conservèrent les moteurs alternatifs moins puissants des cuirassés de la génération précédente. Les quatre unités de la classe Helgoland prirent part à la bataille du Jutland.

Censés constituer les équivalents allemands des cuirassés britanniques de la classe Queen Elizabeth, les Baden se révélèrent d’une conception moins réussie. Pourvus de chaudières à charbon et dotés d’un armement principal moins efficace, les deux bâtiments jamais achevés de cette classe ne participèrent qu’à un petit nombre de combats.

Photos

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 L’amiral sir David Beatty à bord du Lion, accompagné de son capitaine de pavillon A.E. Chatfield. Beatty s’était distingué lors de la guerre des Boxers en 1900 au cours de laquelle il fut promu capitaine à l’âge de 29 ans. Chose exceptionnelle! Il fut ainsi le plus jeune amiral anglais depuis Nelson et mena au combat l’escadre des croiseurs de bataille de la Royal Navy avec l’élan d’un officier de cavalerie légère. Sur le pont du Lion, Beatty lança un de ces euphémismes si typiques de l’humour anglais; assistant à la destruction de l’Infatiguable et du Queen Mary, il se tourna vers Chatfield et lui dit : Il semble que quelque chose n’aille pas avec nos sacrés bon Dieu de bateaux aujourd’hui.

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L’espacement qui sépare les cheminées du Lion trahit la disposition des quarante deux chaudières et des machines placées, avec la quatrième tourelle, au centre du navire. La photographie nous montre le Lion mouillant à Ivergordon au début de l’année 1915. Le navire a déjà débarqué ses canots de la superstructure.

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Le Lion et le Tiger au cours d’un exercice avec un navire de la classe R. les pertes subies au cours de la bataille du Jutland, pertes judtifiées au regard des résultats obtenus, discréditèrent le croiseur de bataille. N’ayant pas de rôle bien défini à jouer l’après-guerre, ces navires furent les premiers à être mis hors service à la suite du traité de Washington.

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Des croiseurs de batailles de la classe Lion avant la bataille du Jutland. Le princess Royal et le Lion furent tous deux endommagés au cours de cet affrontement, mais échappèrent au sort de leur confrère. Le Queen Mary fut attaqué par deux croiseurs de bataille allemands, le Seydlitz et le Derfflinger dont les coups frappèrent l’avant et le magasin Q et provoquèrent une explosion qui détruisit totalement le navire et fit périr 67 officiers et 1209 matelots, ne laissant qu'’une poignée de survivants. Sur la photo on remarquera les filets antitorpilles lancés quand une attaque de sous-marin menaçait.

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Cet vue inhabituelle du Lion nous montre la disposition particulière des superstructures, avec la tourelle isolée placée au milieu du navire, une bonne part de l’espace potentiellement utilisable est perdu par la nécessité de donner aux batteries des angles de tir acceptables. On ne pouvait rien monter dessus à caus des dangers d’explosion. Remarquez que les filets antitorpilles ont été lancés.

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Une image de la bataille du Jutland. On y voit le Lion, fonçant à pleine vitesse, peu avant de recevoir un coup presque fatal à la hauteur de la tourelle Q. La témérité de Beatty, dans la manière de mener ses croiseurs au combat, a entraîné des pertes mais a permis de réaliser ses objectifs premiers : observer, informer, contenir Hipper et attirer la flotte de haute mer allemande sous les canons de Jellico.



18/07/2013
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