armements14-18

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SOUS-MARINS 1914-1918

De 1914 à 1918, les sous-marins connurent une formidable évolution. Cantonnés initialement dans des missions côtières, ils s’aventurèrent, au fil des mois de plus en plus loin de leurs bases. L’Allemagne comprit très tôt le parti qu’elle allait pouvoir tirer de leur utilisation et les U-Boote faillirent donner la victoire à la Kriegsmarine.

ALLEMAGNE


Le UC-5 saisi en 1916 par la Royal Navy après avoir perdu sa route en mer du Nord. Photographié ici le long de la jetée de Temple bar, le submersible allemand était armé de douze mines larguées par six tubes verticaux traversant la coque.


Un U-Boote, arborant un dessin de camouflage interessant, se rend en 1918. Alors que la plupart des équipages de la flotte de haute mer allemand se mutinèrent, des officiers volontaires tentèrent de pénétrer avec un sous-marin dans la base britannique de Scapa Flow pour une mission suicide.


L’épave d’un U-Boote échouée sur une plage du Sussex en 1919. Après la victoire, les Alliés se partagèrent ce qui restait de la flotte ennemie, mais beaucoup de U-Boote sombrèrent accidentellement, au moment où les marins allemands étaient censés les remettres à leurs nouveaux propriétaires.


Préfigurant les submersibles de la Seconde Guerre mondiale, les croiseurs sous-marins de type U-139 UA ou U-Kreuzer, déplaçaient près de 2 500 t en plongée. Ne pouvant emporter, malgré leurs dimensions, que dix-neuf torpilles. Ils avaient été dotés en échange d’un armement externe puissant, deux canons de 150 mm et en option, une pièce de 88mm.


Cette photo prise en 1918 montre le U-35 à Harwich en compagnie de d’autres navires allemands remis aux Alliés.

ÉTATS-UNIS


Réservée quant à l’utilité effective du sous-marin, l’US Navy ne se dota tardivement de submersibles. De petites dimensions, les sous-marins américains de la Première Guerre mondiale étaient moins performants que leurs équivalents européens. Les unités de la classe K, notamment, étaient dotées de moteurs diesel peu fiables.

FRANCE

Opérant au sein de la flottille du Maroc de la marine française en 1917-1918, Le Dupuy de Lôme basé à Gibraltar, constituait la réplique en plus grand de l’Archimède. Équipé de moteurs alternatifs, il atteignit lors d’essais la vitesse de 19 nœuds. Son appareil propulseur devait être remplacé après la guerre par un diesel Grupp de 1 200 ch saisi sur un ancien sous-marin allemand.

ROYAUME-UNI


Doté d’un seule lance-torpille et de huit membres d’équipage, le HM Submarine No 2 de 113 t fut le premier sous-marin à entrer en service dans la Royal Navy. Le No 1 sombra en 1913 alors qu'’il était en remorque et ne fut retrouvé qu’en 1981. il est au musée de Gosport.


L’immersion périscopique d’un sous-marin de la Royal Navy. Une fois en mer, les commandants étaient livrés à eux-mêmes, car les techniques radios utilisées pendant la Seconde Guerre mondiale pour contrôler les U-Boote depuis la terre étaient encore à leurs premiers balbutiements.


Les navires de la classe K furent conçus comme des sous-marins de croisières capables d’une vitesse de 24 nœuds en surface. Aucun moteur Diesel de l’époque n’étant à la hauteur, des turbines à vapeur furent montées, avec un diesel pour le générateur.


L’intérieur exigu d’un sous-marin britannique. Quand la tailles des bâtiments augmentèrent, celle des équipages en fit autant, et l’espace demeura une denrée rare. L’odeur de chou rance qui règne inévitablement dans ce type de navire reste l’un des éléments les plus désagréables de la vie des sous-mariniers.


Photographié ici à Scapa Flow le G 14 était l’une des quatorze unités d’une classe de sous-marins commandée avant la guerre pour répondre aux rumeurs exagérées concernant les performances des U-Boote allemands. Les sous-mariniers de la Royal Navy s’acquittèrent fort bien de leur tâche.


Les sous-marins côtiers de la classe C furent les premiers à être construits en grande quantité pour la Royal Navy. Malgré leur faible rayon d’action et leur moteur à essence. Ils eurent pendant le conflit une activité opérationnelle importante.


Pris sous les tirs des hydravions allemands, le C-25 tente vainement de manœuvrer, Il devait être secouru par le sous-marin poseur de mines E51, qui, bien que pris lui aussi en chasse par les Hansa-Brandenburg, parvint à le remorquer jusqu’à Harwich.


E-1, convoyé jusqu’à Mourmansk puis transféré par voie de terre dans la mer Baltique. Il fut finalement sabordé à Helsingfors en avril 1918, alors que les Allemands s’apprêtaient à s’en emparer. Le E1 à l’instar des submersibles britanniques, qui allaient opérer en Méditerranée pendant la Seconde Guerre mondiale, il arborait un camouflage bleu lui permettant de passé inaperçu dans des zones de hauts fonds. Initialement dépourvus de canons externes, les E furent équipés après coup d’une ou plusieurs pièces. L’amirauté britannique commanda en 1911 six exemplaires d’une version agrandie de la classe D.

 


Le K 6 photographié avant la modification de sa proue. Alors qu'’il avait été prévu de les doter de torpilles de 533 mm, les K furent finalement armés de projectiles de 457 mm.


Capable, grâce à leur vitesse maximale de plus de 20 nœuds, de suivre les évolutions de la flotte de combat, les sept de la classe J formèrent l’une des premières classes de sous-marins d’escadre. Le J1 fut équipé par la suite d’un dispositif de mouillage de charges de profondeur.


Des quatre unités que comptait la classe M, seul le M1 participa à des opérations. La formule du sous-marin-canonnière fut abandonnée après la guerre. Le M2 devint un porte-hydravions, le M3, un mouilleur de mines, et le M4 ne fut jamais achevé. La formule du sous-marin-canonnière mise en œuvre avec la classe M, visait à pallier l’inefficacité au combat des premiers sous-marins, trop lents en surface et mal armés. Équipés d’un canon de 305 mm, les classes M étaient censés couler un navire ennemi en ne tirant que quelques salves.


En avance sur leur temps Les classes R étaient des sous-marins spécialement conçus pour faire la chasse aux submersibles ennemis. Rapides et très maniables, ils disposaient par ailleurs de puissants moyens de détection cinq hydrophones externes logés dans le carénage.

Grâce à leur profile hydrodynamique, qui contrastait avec les lignes lourdes et disgracieuses de la plupart des autres sous-marins de l’époque, Les classes R pouvaient atteindre en plongée la vitesse de 15 nœuds. Achevés dans les derniers mois de la guerre, ils devaient cependant passer inaperçus faute d’avoir pu faire leurs preuves.

ITALIE


Le sous-marin de la classe S1 entrant dans le port de Brindisi en 1916. Construit en Grande-Bretagne sur des plans italiens, ce sous-marin avait servi pendant la première année de guerre au sein de la Royal Navy avant d’être cédé à la marine italienne. Approximativement de même dimension que les sous-marins britanniques de type C, les S étaient légèrement plus lents, mais bénéficiaient en revanche d’une plus importante réserve de flottabilité. 

Photos

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Les marines cherchèrent à se doter de sous-marins bénéficiant d’une autonomie et d’une vitesse en surface leur permettant de coopérer étroitement avec la flotte. Le J7, bâtiment construit en 1917 pour le compte de la marine australienne.

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Photographié au large des Dardanelles, le sous-marin britannique E2. C’est à ce bâtiment qu'il revient d’effectuer en janvier 1916 l’ultime patrouille sur ce théâtre, au moment de l’évacuation des dernières forces alliées de triste pays d’opérations.

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Les quais de Constantinople après que le sous-marin britannique E-11, commandé par Nasmith ait pénétré dans le port et tiré une slave de torpille qui coula un gros navire marchand et détruisit cette partie des docks. Nasmith prit même le temps de faire une photo à travers le périscope pour que sa visite passe à la postérité.

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Le détroit recelait des courants dangereux, et les turcs y avaient mouillé de nombreuses mines; il était en outre puissamment défendu par des forts. Sur cette photo, l’équipage triomphant fête son retour.

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Le commandant du E2 pose près de son canon après une patrouille dans la mer de Marmara. Le E2 était à l’origine équipé d’une pièce de douze, mais il reçut à malte un canon de 102 mm.

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Le E11 revient de sa patrouille la plus fructueuse; le 8 août 1915, il a en effet coulé le cuirassé turc Heireddin Barbarossa (L’ancien navire allemand de la classe Brandebourg Kurfürst Friedrich Wilhelm), qui avait eu une carrière active en tant que bâtiment amiral de la flotte ottoman conseillée par les Allemands. 



17/07/2013
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